A propos

Le début de l’histoire

De la pépinière au paysage

Eric Ossart est né à Beauvais en 1960 et a vécu au Maroc jusqu’à 18 ans. Après un brevet de technicien supérieur en horticulture de l’Institut de Genech (Lille, France) en 1981, il intègre l’Ecole nationale supérieure du Paysage de Versailles (ENSP) et obtient son diplôme d’état en 1985.

Arnaud Maurières est né à Montauban et a vécu en région parisienne jusqu’à 17 ans. Passionné par les plantes et les orchidées en particulier, il travaille aux Etablissements Marcel Lecoufle (Boissy-Saint-Léger, France) tout en suivant ses études universitaires à Toulouse. En 1983, il est lauréat national du Prix scientifique Philips pour les jeunes et du prix international l’année suivante pour une étude sur la reproduction in-vitro des orchidées sauvages de Méditerranée. En 1983, il crée le Conservatoire botanique du Couserans (Ariège, France) pour l’étude et la sauvegarde de la flore sauvage des Pyrénées.

Eric Ossart et Arnaud Maurières s’associent en 1986 pour créer le Domaine horticole de la Bellongue, en Ariège, spécialisé dans la production de plantes rares (plantes aquatiques, bégonias botaniques et plantes des Canaries). En 1989, les collections sont vendues et ils s’installent à Paris pour fonder leur agence de paysage et d’évènementiel.

1984

Arnaud Maurières est lauréat du 16ème Concours international Philips pour les jeunes scientifiques et inventeurs et reçoit son prix des mains du Prof. Dr. V. Belevitch à Eindhoven (Pays-Bas).

1988

Second catalogue de vente par correspondance du Domaine horticole de la Bellongue (Ariège). La couverture illustre les floraisons des bégonias dont la pépinière propose près de 200 espèces et cultivars.

1989

La première publication de Ossart+Maurières : le hors série de la revue Vivre au Jardin consacré aux jardins d’eau et plantes aquatiques, une autre spécialité du Domaine horticole de la Bellongue.

Les années à Blois

un nouveau concept de fleurissement urbain

Dès 1989, ils intègrent l’équipe de Jack Lang, ministre de la Culture, et font partie de l’Atelier public d’architecture et d’urbanisme créé à Blois par Patrick Bouchain. Là, ils créent une roseraie contemporaine et développent un nouveau concept de fleurissement urbain. Les trop sages mosaïcultures héritées du 19ème siècle sont remplacées par des associations de fleurs, de graminées et de légumes : la monotonie des massifs urbains cède devant l’exubérance d’une végétation généreuse et insolite qui s’adapte aux saisons et décline des mariages de couleurs, de textures et de formes sans cesse renouvelés. En 1997, Ossart + Maurières publient Jardins nomades, tapis de fleurs qui s’impose comme la référence de ces nouveaux fleurissements dans l’ensemble de l’hexagone.

1990

A Blois, un vrai potager sur le rond-point Médicis au coeur d’un quartier sensible. Première intervention sur le fleurissement urbain qui transformera la ville de Blois en quelques années et servira de modèle à de nombreuses communes de France.

1993

Publication dans la revue Pages Paysages de la première réalisation publique de Ossart + Maurières réalisée deux ans plus tôt : la Roseraie de l’Evêché (Blois) veut réconcilier les roses anciennes et les roses modernes dans un véritable jardin de couleurs et de parfums.

2001

Onze ans après les premières expériences menées à Blois, les nouveaux fleurissements urbains ont fait école et sont abondamment publiés. Les producteurs de graines révisent leur catalogue et, comme la société Royalfleur, font appel à Ossart + Maurières pour introduire de nouvelles variétés.

Le festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire

un lieu d’expérimentation où tout est possible 

A partir de 1993, Eric Ossart devient le paysagiste responsable du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire créé par Jean-Paul Pigeat et applique les nouveaux principes de fleurissement au jardin privé. Pendant 5 ans, Ossart + Maurières imaginent plusieurs jardins pour le festival  comme Jardin de Paradis en collaboration avec le plasticien Rachid Koraïchi et la poétesse Etel Adnan, Théâtre de graminées avec le metteur en scène américain Bob Wilson ou Jardin de gabion qui introduit un vocabulaire de génie civil dans la conception du jardin.

1994

Bob Wilson et Eric Ossart devant le jardin de graminées qu’ils réalisent ensemble pour le troisième Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire.

1996

Après quatre années d’expérimentations variées, Jean-Paul Pigeat et Eric Ossart écrivent de concert le Manuel des jardins de Chaumont.

1997

Dessin original de Rachid Koraïchi qui sert de trame au plan du Jardin de Paradis créé avec Ossart + Maurières et Etel Adnan pour le sixième festival des jardins.

Une école, des fêtes aux plantes et des missions autour de la Méditerranée…

Le jardin est un Paradis !

De 1993 à 1996, suite la rencontre avec Roberto Burle Marx, Arnaud Maurières crée et dirige l’Ecole méditerranéenne des jardins et du paysage à Grasse, dans les Alpes Maritimes (France) puis est directeur marketing et commercial du groupe Delbard de 1997 à 2000 avant de prendre la direction artistique du salon l’Art du jardin à Paris, créé par Aude de Thuin, pour les 3 années suivantes. Parallèlement à ces activités, Ossart + Maurières effectuent plusieurs missions de conseil pour l’aménagement urbain et créent de nombreux jardins privés dans le bassin méditerranéen, en Tunisie, en Egypte, au Liban et en Syrie. En 2000, les éditions du Chêne publient et traduisent en plusieurs langues leur ouvrage Jardiniers de Paradis qui propose une vision contemporaine du jardin sacré en Méditerranée. En 2008, ce livre inspirera le film Jardin d’Eden réalisé par Frédéric Wilner pour l’émission Des Racines et des Ailes (France 3).

1992

A l’invitation de Jacques Leehnardt et de Arnaud Maurières, le paysagiste brésilien Roberto Burle Marx séjourne une semaine sur la Côte d’Azur où sa visite préfigure la création de l’école de Grasse. Sur la photo, avec Arnaud Maurières au Jardin des Colombières (Menton).

1995

Le programme de l’Ecole méditerranéenne des jardins et du paysage propose de réconcilier l’enseignement pratique du jardin à celui plus créatif de l’aménagement du paysage.

2003

La roseraie du pavillon franco-syrien des Floralies internationales de Damas (Syrie) gagne le premier prix des floralies et clôture la mission de conseil des paysagistes auprès du gouvernorat de Damas pour la requalification de la vieille ville.

Le temps des grands jardins

En 1996, inspirés par le festival de Chaumont, Ossart + Maurières créent à Cordes-sur-ciel (Tarn), un jardin expérimental ouvert au public, le Jardin des Paradis qui sera le prélude à la commande de nombreux jardins thématiques. Dans le cadre des grands travaux de la Mission 2000 en France dirigée par Jean-Jacques Aillagon, ils remportent le concours pour la création d’un jardin médiéval contemporain au cœur de Paris et conçoivent le jardin du Musée national du Moyen Age dans l’ancien square de Cluny. En l’absence de toute référence de jardin à cet endroit, au cœur du Paris haussmannien, cette réalisation est une interprétation résolument contemporaine des tapisseries mille-fleurs, des romans ou des poèmes médiévaux. C’est l’un des jardins les plus fréquentés de la capitale.

Pour le Forum des images (Paris), Sylvaine Dampierre réalise le film Le Jardin de la Licorne pour retracer toutes les étapes de ce projet. A la suite de cette réalisation, d’autres jardins sont imaginés par le duo : la roseraie du Parc floral de la Source à Orléans (Loiret), le Jardin de l’Alchimiste à Eygalières-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le Jardin de la Noria à Saint-Quentin la Poterie (Gard) ou Le Verger de Déduit à Anglards-de-Salers (Cantal).

1996

Le Jardin des Paradis est crée dans un espace totalement vierge au cœur de la cité médiévale de Cordes-sur-ciel (Tarn). Chaque année les tapis de fleurs et potagers sont totalement renouvelés selon un thème différent.

2000

Après une année d’étude et une autre de travaux, inauguration du jardin du Musée national du Moyen Age, square de Cluny (photo du carton d’invitation à l’inauguration le 12 septembre 2000).

2007

Exposition de sculptures en béton dans le Jardin de la Noria, à Saint-Quentin-la-Poterie (Gard) qui propose une version contemporaine et rurale des jardins du Généralife de Grenade (toutes les structures du jardin sont en béton ocre).

L’expérience marocaine

architecture de terre et jardins d’aridité

En 2003, Ossart + Maurières s’installent pour une dizaine d’années dans le sud du Maroc, à Taroudant, pour concevoir des projets globaux qui associent la construction de maisons en terre et la création de jardins secs pour vivre sous climat extrême. Après la restauration de plusieurs maisons et l’aménagement de patios dans la médina, ils se lancent dans la construction en terre en dehors des remparts. Pour leur première cliente, l’ex-impératrice d’Iran Farah Pahlavi, ils conçoivent des pavillons dans un jardin inspiré du célèbre Jardin de Fin. L’année suivante, le peintre chilien Claudio Bravo leur demande d’aménager les immenses patios de sa nouvelle propriété au pied de l’Atlas.

2006

A Taroudant, avec SM Farah Pahlavi lors d’une visite de Dar al Hossoun, à quelques centaines de mètres de Ouled Bounouna, la propriété marocaine de l’impératrice conçue par Ossart + Maurières.

2010

Dar al Hossoun fait la une de The World of Interiors. Lieu d’expérimentation d’une fusion entre architecture de terre minimaliste et jardin d’aridité exubérant, Dar al Hossoun est aujourd’hui un garden lodge qui accueille les amoureux de jardins du monde entier.

2013

Photo du tournage de Chasseurs de graines pour jardins fous qui retrace avec beaucoup de sensibilité et d’à propos les échanges et les voyages effectués par Eric et Arnaud pour découvrir de nouvelles plantes pour leurs jardins.

En 2005, Ossart+Maurières conçoivent leur propre maison, Dar al Hossoun, minimaliste et contemporaine, qui sera le modèle pour de nombreuses autres réalisations, une quinzaine au total entre 2003 et 2015. La terre pour la construction des bâtiments et mur de clôture est toujours extraite sur place et les carrières deviennent des bassins ou des jardins creux comme celui de Dar al Hossoun dans lequel un véritable microclimat s’est créé. En 2014, pour TF1 et Ushuaia TV, Sarah Amrouni réalise Chasseurs de graines pour jardins fous, un film sur ces nouveaux jardins qui exigent de nouveaux végétaux dont Eric et Arnaud récoltent les graines dans toutes les zones arides de la planète.

L’aventure mexicaine

En 2008, c’est en cherchant des plantes dans les régions arides du Mexique que les paysagistes tombent amoureux du pays et acquièrent quelques hectares de nature sauvage à proximité de San-Miguel-de-Allende, sur l’altiplano, à près de 2000m d’altitude. Los Garambullos est la première réalisation au Mexique de Ossart + Maurières. Dans un paysage vierge où les interventions sont très limitées, ils construisent une maison en pierres, extraites sur le site, parfaitement intégrée à l’environnement Là, ils poursuivent leur expérience du jardin sans eau avec une végétation spontanée d’une richesse exceptionnelle. Le principe n’est pas de ne jamais arroser mais d’adapter le jardin au climat et de choisir une végétation qui puisse résister à de longues périodes de sècheresse. Ce principe est applicable partout, l’idée étant de ne pas reproduire systématique le modèle anglais mais de rechercher une esthétique différente qui soit à la fois plus responsable et moins contraignante afin de conjuguer le plaisir du jardinage à la découverte d’un autre style et d’autres végétaux. Publié en 2016, l’ouvrage Eloge de l’aridité résume leur théorie et leur pratique du jardin sans eau.

2015

Reportage mode à Los Garambullos dans la célèbre revue mexicaine 192. La propriété est rapidement devenue une icône au pays de la modernité et sert fréquemment de décor pour des prises de vue ou des films.

2015

Quelques mois avant la sortie de Eloge de l’aridité, le journal Libération consacre une double au travail de Ossart + Maurières sur les jardins d’aridité qui fait écho au véritable défi qui se pose à tous les jardiniers qui doivent adapter l’esthétique de leur jardin à l’exigence du climat local.

2017

C’est au bord du lac Chapala, au Mexique, qu’Eric et Arnaud dessinent leur propre jardin. Sous l’un des meilleurs climats du monde (d’après National Geographic), les paysagistes s’inspirent du brésilien Burle Marx et du sri-lankais Geoffrey Bawa pour créer un jardin botanique contemporain.

Toujours plus de voyages

Toujours plus de jardins !

Depuis 2011, Eric Ossart et Arnaud Maurières partagent leur vie entre l’Europe, l’Afrique du Nord, le Mexique et les autres pays où ils sont appelés à imaginer des jardins ou des maisons en harmonie avec l’environnement. Leurs créations ne sont pas restreintes aux régions arides de la planète mais partout, du Portugal à la Floride, ils conçoivent des projets exemplaires, toujours en harmonie avec le sol, la végétation et les climats locaux. Ils sont toujours heureux de participer à des colloques ou expositions à travers le monde (des Etats Unis à l’Australie, de l’Angleterre au Japon) pour partager leur passion du jardin. En mars 2017, ils publient aux éditions Ulmer un nouvel ouvrage Tout est jardin consacré à l’ensemble de leur travail et exposent une fresque photographique de leurs jardins à l’exposition de Laurent Le Bon, JARDINS au Grand Palais à Paris.

2012

Réunis par le journal Paris-Match, « le bouquet de paysagistes qui sèment le style français dans le monde entier : Erik Borja, Pascal Cribier, Louis Benech, Patrick Blanc, Jean Mus, Eric Ossart et Arnaud Maurières ».

2014

Réalisé pour le Gardening World Cup près de Nagasaki (Japon), le jardin marocain de Ossart + Maurières remporte la médaille d’argent. Les céramiques créées par le duo pour leurs maisons et jardins au Maroc sont diffusées en Europe par Agnès Emery.

2017

A Marrakech, autour de Pierre Bergé, une journée entre amis pour profiter du jardin de la Villa Oasis avec la designer Constance Guiset, le paysagiste Madison Cox (créateur du jardin), Laurent Le Bon, président du Musée Picasso, Jack et Monique Lang et Björn Dalstrom, directeur des musées Majorelle et Yves Saint Laurent.

Réalisations

Ossart+Maurières ont réalisé plus d’une centaine de jardins en France, en Espagne, au Maroc, en Tunisie, en Egypte, en Syrie, au Mexique ou au Japon. De nombreuses réalisations ont été publiés dans la plupart des revues et ouvrages internationaux spécialisés.